L'Abbaye de
Cluny a été fondée sur le modèle de celle d'Aurillac, par une charte rédigée à Bourges le 11 septembre 909 ou 910, par le Comte de Mâcon, Guillaume Ier, duc d'Aquitaine et Comte d'Auvergne, qui la place sous l'autorité immédiate du Pape. Le Comte octroie une villa située près de Mâcon à Bernon, Abbé de Baume-les-Messieurs. C'est ce dernier qui choisit le site de Cluny et construit les premiers bâtiments conventuels avec l'aide de douze moines des abbayes de Gigny et de Baume. L'abbaye sera reconnue comme chef d'ordre par le pape Jean XI, sous l'abbatiat d'Odon en 931.
Guillaume renonce à tous ses droits sur Cluny et permet à l’Abbé d'être choisi par les moines. Il place la communauté monastique sous le patronage de l'apôtre Pierre et de Paul de Tarse. C'est une abbaye territoriale (Abbaye
nullius), c'est-à-dire qu'elle est indépendante à la fois de l'Evêque et des seigneurs de la région, et ne doit obéissance qu'au Pape.
Après des débuts flamboyants, l'Abbaye et l'Ordre clunisien traverserons à partir de la fin du Moyen-Age une longue période de crise et de déclin, qui trouvera son aboutissement dans la sécularisation de l'Abbaye par la Révolution française.
Depuis 1962, le nom de l'Abbaye de Cluny, qui rappelons le avait rang de Diocèse de par son exemption d'Abbaye
nullius, est repris dans la titulature du Diocèse d’Autun, Chalon et Mâcon sur le territoire duquel son ancien siège est aujourd’hui situé.
Abbaye de Cluny
Pour conclure cette petite introduction à l'armorial des Abbés de Cluny, indiquons que celui-ci va débuter dès Saint Bernon, son premier Abbé, lequel se situe en période pré-héraldique. Jusqu'au XIIe siècle, les armoiries présentées doivent donc êtres considérées comme apocryphes, renvoyant, lorsqu'elles ne sont pas la simple reprise de celles de l'Abbaye, à celles portées ultérieurement par d'autres membres des familles dont étaient issus ces Abbés.
Toute la première partie de cette petite présentation est largement inspirée de l'article "Cluny" de la Wikipedia française. Que leurs auteurs en soit ici publiquement remerciés.
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