Ces armoiries sont celles de la ville de Lyon. Vers le XIIe siècle, les Comtes royaux de Lyon, la ville relève alors du Saint-Empire, portent des armes au lion. Les couleurs généralement attribuées alors sont celles toujours en usage aujourd’hui, soit un lion d’argent sur champ de gueules, même si certains auteurs parlent aussi d’un lion de sable sur champ d’or. Dans le courant du XIIe siècle (la date de 1183 est notamment citée) les Archevêques de Lyon s’approprient graduellement les pouvoirs des Comtes, avant à leur tour de se voir contester, quelques décennies plus tard ce pouvoir par des revendications communales au sein de la riche bourgeoisie lyonnaise. Celle-ci réclame alors l’affranchissement communal sous les couleurs des anciens Comtes, libertés qu’elle obtient finalement au début du XIVe siècle, au même moment que le Lyonnais passe dans la mouvance française. Le chef aux armes de France est une concession royale accordée, probablement en 1320, à Lyon au titre de "bonne ville" venant alors compléter les armes communales.
Sur le plan héraldique, il faut noter que s’il est possible que nous soyons en présence d’armes parlantes, sur le plan de la toponymie, il n’y a en réalité aucun rapport entre "Lyon" et le "lion". En effet, on peut se souvenir que le toponyme Lyon dérive du nom latin de la ville "Lugdunum" lui-même composé de "lux" (la lumière) (1) et "dunum" (la colline).