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Les Neuf Preux, un idéal de chevalerie : Arthur (2nde partie)

Arthur (Ve -VIe siècles), roi de Bretagne (la Grande Bretagne), combattit les envahisseurs saxons, puis devint un personnage de légende incarnant le roi idéal. Bien que certains historiens le considèrent comme un personnage mythique, on pense qu'un véritable Arthur a dirigé la longue résistance des Celtes aux envahisseurs saxons. Selon la légende, Arthur était le fils d'Uther Pendragon, roi de Bretagne. Caché pendant son enfance, il fut un jour présenté au peuple comme étant le roi et démontra sa vaillance et sa sagesse. Il s'entoura d'une cour de grands chevaliers qui, autour d'une table symboliquement ronde, discutaient avec lui d'égal à égal. Avec son épouse Guenièvre, il entretint une cour magnifique à Caerleon-upon-Usk (peut-être la légendaire Camelot) à la frontière sud du pays de Galles. Ses guerres et ses victoires l'amenèrent jusqu'en Europe, où il défia avec succès les forces de l'Empire romain, mais il dut revenir en Bretagne à cause des méfaits de son fils illégitime Mordred, qui s'était révolté et emparé du royaume. Lors de l'ultime bataille de Camlan, au sud-ouest de l'Angleterre, le roi et celui qui l'avait trahi s'embrochèrent sur leurs lances respectives. Arthur fut mystérieusement emporté sur l'île mythique d'Avalon pour y être soigné de ses blessures et y mourut. On trouve la première allusion à Arthur dans le poème de l'écossais Y. Gododdin (~600). Il est également mentionné dans plusieurs chroniques : Historia Britonum (~850) de l'historien écossais Nennius ; les Annales Cambriae, et l'Histoire des rois de Bretagne (~1138-1148) de Geoffroi de Monmouth.  En France, il a été évoqué par Robert Wace, puis par Chrétien de Troyes (XIIe s.) dans les récits des cycles de la Table Ronde et de la Quête du Saint Graal. Les valeurs chevaleresques et chrétiennes y sont plutôt en faveur de Lancelot, Perceval ou Galaad,  le portrait d'Arthur y est moins flatteur.

Poursuivons l'exploration de ce thème ,
et du premier nommé des Trois Preux Chrétiens :
le roi Arthur


Nous continuons avec le blason aux trois couronnes 
mais sur champ de gueules, cette fois :

Armorial Sammelband (Bavière)
  5e livre du manuscrit


Manuscrit BSB-Cod.icon.392 (extrait)
BSB Munich - Bavière


Les Trois Preux Chrétiens - gravure sur bois (extrait)
réf. : EA-16 / BNF

Recueil historique et héraldique 
( manuscrit fr. 5930 -  BNF)



Le Triomphe des Neuf Preux (extrait) - manuscrit BNF-Arsenal (1487)


Détail d'une tapisserie rhénane (~1480-1490) - 
Bâle (Suisse)


Armorial Sammelband (Bavière) 
1er livre du manuscrit


L'Histoire des Neuf Preux... (extrait)
manuscrit fr. 12598 - BNF


Ingeram Codex (Autriche)


-o-
Une représentation atypique chez les hérauts allemands :
d'azur à une croix latine :
soit  potencée chargée d'une croisette pattée au centre
soit  recroisettée et pattée, et au pied fiché...
sans doute faut-il y voir une confusion avec Godefroy de Bouillon

Armorial Wernigeroder (Allemagne)


Armorial de Grünenberg (Allemagne)


-o-
Et enfin, nous retrouvons l'inversion avec l'aigle à deux têtes 
de Jules César qui lui, portait à tort les 3 couronnes
dans cette série de gravures flamandes !

Gravure du Maître aux Banderoles (extrait)
origine : Pays-Bas / British Museum - Londres





Participation amicale et rédacteur : Herald Dick

Les Neuf Preux, un idéal de chevalerie : Arthur (1ère partie)

Le thème des Neuf Preux apparaît sous la plume du Lorrain Jacques de Longuyon en 1312 dans les Voeux du Paon, un roman de chevalerie écrit en vers.  L'auteur du roman regroupe parmi ses personnages des héros nés à des époques très différentes : trois personnages de l'Antiquité grecque et romaine (Hector, Alexandre le Grand et Jules César),  trois personnages de la Bible (Josué, David et Judas Maccabée), et trois personnages incarnant le merveilleux chrétien du Moyen âge (Arthur, roi de Bretagne, Charlemagne, et Godefroy de Bouillon, héros de la 1ère Croisade). Les Neuf Preux incarnent l'idéal chevaleresque entre le XIVe et le XVIIe siècles. La tradition leur attribue des armoiries. Les hérauts d'armes, enlumineurs et un grand nombre d'artistes les ont représentés massivement dans tous les arts et à toutes les époques..

Pour poursuivre l'exploration de ce thème ,
voici le premier nommé des Trois Preux Chrétiens :
le roi Arthur

Certainement le blason le plus universellement connu parmi nos neufs personnages :
Il est très souvent représenté dans les manuscrits enluminés
relatant les récits du cycle des Chevaliers de la Table Ronde :
"d'azur à trois couronnes d'or".

Fresque du château de
 Manta (Italie) - détail


Armorial Le Breton


Fresque du château de Villa Castelnuovo (Italie - XVe siècle) - détail


O Livro do Armeiro Mor (Portugal - 1509)


Le Chevalier errant - détail
(manuscrit fr. 12559 -  BNF)


Tapisserie des Neuf Preux (origine Flandres) - détail 
Metropolitan Museum of Art - New-York


-o-
quelques cas où les couleurs ne sont pas définies :

Manuscrit cod. A 45 (extrait)
Burgerbibliothek - Berne (Suisse)


Gravure de Hans Burgkmair (~1516/1519) - détail
Hzg Anton Ulrich Museum - Braunschweig (Allemagne)


-o-
un cas à part: pour cette première partie ,
d'azur à treize couronnes d'or :

Le Blason des Armoiries - Jérôme de Bara





Participation amicale et rédacteur : Herald Dick

Les Neuf Preux, un idéal de chevalerie : Judas Maccabée (2nde partie)

Les Maccabées sont une famille de patriotes et de dirigeants juifs influente aux IIe et Ier siècles av. J.-C. Le surnom de Maccabée* (du latin, probablement dérivé de l'araméen, maqqābâ, « le marteau »), d'où dérive le nom générique, était celui du membre le plus influent de la famille, Judas ; il fut par la suite étendu à tous les membres de la famille. Les Maccabées menèrent le peuple juif dans sa lutte pour la liberté contre le royaume de Syrie. Judas  (mort en 161 av. J.-C.), est le troisième fils et successeur de Mattathias. Il fut l'un des grands généraux de l'histoire juive qui, avec quelques milliers de partisans, battit les forces gréco-syriennes lors d'une série de batailles (166-165 av. J.-C.). En décembre 165 av. J.-C., il mena son armée jusqu'à Jérusalem, reprit le Temple, qui avait servi aux rites grecs durant les trois années précédentes et, après une cérémonie de purification, restaura les rites juifs. Cette purification et restauration sont célébrées chaque année par la fête juive de Hanoukkah. Judas lança d'importantes campagnes militaires contre les ennemis des Juifs dans et autour de la Judée et, en 163 av. J.-C., la Syrie reconnut la liberté religieuse des Juifs. Judas commença alors à œuvrer pour l'indépendance politique des Juifs vis-à-vis de la Syrie, ce qui nécessitait l'aide de Rome. Des dissensions entre Juifs affaiblirent toutefois sa position. En 161 av. J.-C., il remporta une grande victoire sur les Syriens à Beth-horon (au nord-ouest de Jérusalem), mais fut tué lors de la bataille suivante, près d'Elsa. Ses frères Jonathan, et Simon , puis son neveu Jean Hyrcan lui succéderont avec le titre de"Maccabée", également.
(*) le mot : 'macchabée' , désignant vulgairement un cadavre, s'écrit différemment , avec un "h" , il provient étymologiquement de ces personnages de l'Ancien Testament et des danses macabres que l'on trouve dans les illustrations.


Poursuivons l'exploration de ce thème ,
et du troisième nommé des Trois Preux Juifs :
Judas Maccabée


Après les corbeaux , voici les autres représentations, 
avec le bestiaire fantastique, surtout dans les nations germaniques : 

- le dragon -

Armorial Le Breton


- le basilic -

Le Blason des Armoiries - Jérôme de Bara


- le griffon -

Armorial Wernigeroder (Allemagne)


Armorial de Grünenberg (Allemagne)


- le lion à tête humaine, barbue et coiffée d'un chapel de métal-

Ingeram Codex (Autriche)


Manuscrit BSB-Cod.icon.308 (extrait)
BSB Munich - Bavière


Armorial Sammelband (Bavière) 
1er livre du manuscrit


- le bouc à tête humaine , coiffée d'un chapel ou d'un bonnet-

Détail d'une tapisserie rhénane (~1480-1490) - 
Bâle (Suisse)


Manuscrit BSB-Cod.icon.392 (extrait)
BSB Munich - Bavière


-o-
Enfin, pour terminer, une figure complètement atypique :
de gueules à un dextrochère et un sénestrochère, les deux d'argent,
entrelacés et en sautoir.

Fresque du château de Villa Castelnuovo (Italie - XVe siècle) - détail



Participation amicale et rédacteur : Herald Dick

Les Neuf Preux, un idéal de chevalerie : Judas Maccabée (1ère partie)

Le thème des Neuf Preux apparaît sous la plume du Lorrain Jacques de Longuyon en 1312 dans les Voeux du Paon, un roman de chevalerie écrit en vers.  L'auteur du roman regroupe parmi ses personnages des héros nés à des époques très différentes : trois personnages de l'Antiquité grecque et romaine (Hector, Alexandre le Grand et Jules César),  trois personnages de la Bible (Josué, David et Judas Maccabée), et trois personnages incarnant le merveilleux chrétien du Moyen âge (Arthur, roi de Bretagne, Charlemagne, et Godefroy de Bouillon, héros de la 1ère Croisade). Les Neuf Preux incarnent l'idéal chevaleresque entre le XIVe et le XVIIe siècles. La tradition leur attribue des armoiries. Les hérauts d'armes, enlumineurs et un grand nombre d'artistes les ont représentés massivement dans tous les arts et à toutes les époques..

Pour poursuivre l'exploration de ce thème ,
voici le troisième nommé des Trois Preux Juifs :
Judas Maccabée

Selon les époques, et les pays d'origine
il existe plusieurs blasonnements différents.
Rien ne permet d'affirmer que telle figure est la bonne,
car par essence, ce sont des armoiries imaginaires...

Première représentation, la plus courante , le corbeau
au nombre de un, deux et même trois sur un champ uni d'or/d'argent
et parfois contournés :

Fresque du château de
 Manta (Italie) - détail


Le Chevalier errant - détail
(manuscrit fr. 12559 - BNF)


Recueil historique et héraldique 
( manuscrit fr. 5930 -  BNF)


Manuscrit cod. A 45 (extrait)
Burgerbibliothek - Berne (Suisse)


Le Triomphe des Neuf Preux (extrait) - manuscrit BNF-Arsenal (1487)


Armorial Sammelband (Bavière)  5e livre du manuscrit


L'Histoire des Neuf Preux... (extrait)
manuscrit fr. 12598 - BNF


Les Trois Preux Bibliques - gravure sur bois (extrait)
réf. : EA-16 / BNF


O Livro do Armeiro Mor (Portugal - 1509)


Gravure du Maître aux Banderoles (extrait)
origine : Pays-Bas / British Museum - Londres



Participation amicale et rédacteur : Herald Dick

Les Neuf Preux, un idéal de chevalerie : David (2nde partie)


David, est le huitième fils de Jessé, issu de la tribu de Juda. Il a vécu entre 1000 et 960 av. J.C. environ.
Il passe sa jeunesse comme berger et,  joli garçon, chantant et jouant merveilleusement bien du psaltérion, une sorte de petite harpe, il est chargé de calmer la mélancolie du roi Saül. À cette époque,  les Juifs sont en guerre contre les Philistins, et David se propose de défier en duel le géant philistin Goliath, pour en finir avec ce conflit. Contre toute attente, il l'abat avec sa fronde et lui tranche la tête. Cet exploit fait de lui un champion, et le symbole universel de la lutte des faibles contre les puissants. Cette popularité finit par rendre fou de jalousie le roi Saül,  leurs relations s'enveniment au point de vouloir tuer le jeune héros. Il doit donc s'écarter de l'entourage du roi, et avec des compagnons, il s'initie à l'art du combat dans les contrées, contre les ennemis qui ne manquent pas. À la mort de Saül, la tribu de Juda l'élit comme nouveau roi. Puis, fédérant les autres peuples, il devient le roi d’Israël. Il vainc les ennemis du royaume, conquiert Jérusalem dont il fait sa capitale et il y installe l'Arche d’alliance, pour sceller cette union des peuples. Il fait construire son palais royal et épouse sa maîtresse, Bethsabée, qu'il avait surpris, nue, au bain et enlevée, tout en se débarrassant de son mari,  en l'envoyant à une mort certaine au front. Ce sera le seul méfait qui lui sera reproché du point de vue moral et un péché qu'il finira par admettre.
  Son règne, avec celui de Salomon, le fils qu'il aura avec Bethsabée, marque l'apogée de la puissance d'Israël dans le monde antique. Il est une figure messianique pour les religions judéo-chrétiennes, et il est cité comme prophète dans le Coran, sous le nom de Daoud. Il a aussi servi de modèle aux monarques européens. Et surtout il a inspiré une multitude d'artistes à toutes les époques, et pour n'en citer qu'un : Michel-Ange avec la magnifique et gigantesque statue de marbre blanc conservée à Florence : LE chef-d'œuvre de la Renaissance italienne.


Poursuivons l'exploration du thème ,
et le deuxième nommé des Trois Preux Juifs :
le roi David

Suite de la 1ère partie : toujours la harpe en figure unique,
sur champ d'azur, la première ornée de têtes d'animaux :

Armorial Wernigeroder (Allemagne)


Le Chevalier errant - détail
(manuscrit fr. 12559 -  BNF)


Tapisserie des Neuf Preux (origine Flandres) - détail 
Metropolitan Museum of Art - New-York


-o-
plus générique : la harpe en figure unique ,
sur champ non défini :

Manuscrit cod. A 45 (extrait)
Burgerbibliothek - Berne (Suisse)



Gravure du Maître aux Banderoles (extrait)
origine : Pays-Bas / British Museum - Londres



Les Trois Preux Bibliques - gravure sur bois (extrait)
réf. : EA-16 / BNF


-o-
une variation : la harpe en figure unique sur champ de gueules/d'azur
avec une bordure crénelée,  ou partie et crénelée :

Armorial de l'Abbé Ulrich Rösch (1480)
Abbaye de St.Gall (Suisse)


Armorial Sammelband (Bavière) 
1er livre du manuscrit


Manuscrit BSB-Cod.icon.308 (extrait)
BSB Munich - Bavière



Ingeram Codex (Autriche)


-o-
autre variation : la harpe en figure unique sur champ d'azur
mais avec une bordure d'argent "diaprée" de gueules, contenant 
une inscription en alphabet hébreu :

Le Blason des Armoiries - Jérôme de Bara


-o-
et pour finir une composition spécifique à certains manuscrits allemands : 
parti , à dextre d'azur à la harpe d'or ; mi-coupé à senestre ,
en 1 : une fasce vivrée, en 2 : de gueules plain.
... et un superbe cimier pour le bouquet final ! 

Armorial de Grünenberg (Allemagne)


Manuscrit BSB-Cod.icon.392 (extrait)
BSB Munich - Bavière




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